Le CAUE et l’urbanisme


40 ans à vos côtés ! 2019 sera l’année anniversaire des 40 ans d’existence pour le CAUE de la Vendée.
Plusieurs de nos manifestations feront un clin d’oeil à cet anniversaire.
Nous allons vous proposer chaque trimestre un focus sur nos actions passées qui sont encore d’actualité.
Cette série de quatre articles abordera les quatre mots de notre sigle :
Conseil, Architecture, Urbanisme et Environnement

Pour le troisième focus des 40 ans du CAUE, retrouvez un rappel sur le CAUE et l’urbanisme.

De l’époque des POS à aujourd’hui, le CAUE n’a pas cessé d’évoluer pour proposer des approches adaptées aux changements et aux attentes de la société.

Le CAUE, un accompagnateur pour les maires dans la décentralisation 

En 1982, la première vague de décentralisation donne aux maires les compétences sur leurs documents d’urbanisme.

Les conseillers du CAUE, avec leur connaissance du territoire, deviennent des interlocuteurs privilégiés pour les élus.

En parallèle, se pose la question de donner une meilleure compréhension de ces documents d’urbanisme au plus grand nombre.
La première publication « Habiter l’Île de Noirmoutier » vient éclairer par des exemples illustrés les règles établies dans le Plan d’Occupation des Sols (POS).

Toujours dans cet esprit de vulgarisation, la plaquette sur les ZPPAUP de 1989 donne les clés aux élus pour s’approprier un outil de mise en valeur de leur patrimoine plus contextualisé. Le CAUE sera associé à l’établissement des principales ZPPAUP de Vendée comme celle de Luçon ou d’Avrillé.

L’équipe du CAUE travaille également sur des problématiques d’urbanisme telles que la revitalisation de centre bourg. Ainsi, en 1989, elle accompagne ainsi une réflexion sur Fontenay le Comte.

Du « zonage » au « transversal »

Au tournant des années 1990 et au début des années 2000, la problématique du développement durable fait irruption dans les lois françaises. Les PLU introduisent la notion de développement durable et proposent une vision globale du territoire.

Sur le terrain, les premières influences se font ressentir sur les lotissements. Emblème de l’étalement urbain, les lotissements sont remis en question pour leurs aspects stéréotypés. Leur conception s’appuie essentiellement sur le rêve du pavillon à la campagne et la prépondérance de la voiture individuelle, surtout sur des territoires tels que la Vendée.

Première étape de cette évolution, la question environnementale devient un élément prépondérant. Le guide de 2001, « Pour des lotissements de qualité » ouvre sur ces nouvelles questions : prise en compte du terrain dans son environnement, greffe urbaine, hiérarchisation des voiries, réflexion sur le parcellaire…

Les politiques de l’État, avec les AEU subventionnées par l’ADEME, poussent à aller plus loin. Le département vendéen adapte la démarche nationale avec les Quartiers d’Habitations Écologiques (QHE).

Le CAUE participe activement à la définition des attendus sur cette approche et à l’accompagnement des communes.

En 2009, le CAUE actualise les thématiques avec le guide « Pour des nouveaux quartiers de qualité ».

En parallèle, les notions de stratégies urbaines émergent. Le CAUE monte en compétence avec l’embauche d’une urbaniste en 2008. Avec cette évolution, les problématiques de mixité sociale, de mixité d’usage, de diversité des formes urbaines et de renouvellement urbain deviennent d’actualité. La question de la dynamisation des cœurs de bourgs revient en force.

En 2012, le CAUE forme les élus sur « Anticiper l’avenir grâce à la maîtrise du foncier » et en 2016 et 2019 sur « Revitaliser son centre bourg ». En 2013, la conférence « Réinvestir nos centres bourgs : l’impossible défi ? » co-organisé avec l’EPF, réuni près de 250 personnes. Les visites d’opérations innovantes pour les élus intègrent des réalisations en renouvellement urbain.

Avec la loi Notre, l’organisation des territoires évolue, les compétences des collectivités se modifient. Le PLU peut passer de l’échelle communale à intercommunale. Le CAUE réunit plus de 100 personnes autour de sa journée d’échange « PLUi, une nouvelle projection pour nos territoires ».

En parallèle, le CAUE travaille en particulier sur les OAP en publiant le guide « Orientation d’Aménagement et de Programmation, un outil à investir ».

En 2019, la conférence qui suit notre assemblée générale porte sur la mobilité durable en milieu rural. L’intervenant de l’ADEME sur ce sujet questionne toutes les échelles d’intervention.

Plus impliquer, mieux impliquer

Au changement d’échelles et à l’évolution des thématiques s’ajoute aussi une autre façon d’aborder le cadre de vie. Avec son approche transversale, l’urbanisme se prête particulièrement bien à ces approches participatives.

En 2016, la conférence « la concertation dans les projets de revitalisation de centre bourg » repose les bases de la concertation et présente des outils comme les diagnostics en marchant.

En 2019, le CAUE développe des ateliers participatifs pour permettre aux habitants et usagers d’appréhender la question de la forme urbaine.

Côté jeune public, le CAUE réalise des lectures de la ville pour les collégiens et les lycéens. Pour une approche plus complète et participative, notre équipe ouvre en 2018 ses premiers ateliers d’urbanisme où des élèves doivent imaginer le devenir d’un quartier de leur ville.

L’urbanisme, discipline transversale, reflète les changements et les attentes de la société. Elle reste un champ en constante évolution. Le CAUE avec un grand U, continue de se renouveler en proposant de nouvelles actions pour accompagner et impulser des innovations.