Le monde des fruits sauvages


40 ans à vos côtés! 2019 sera l’année anniversaire des 40 ans d’existence pour le CAUE de la Vendée.
Plusieurs de nos manifestations feront un clin d’oeil à cet anniversaire.
Nous allons vous proposer chaque trimestre un focus sur nos actions passées qui sont encore d’actualité.
Cette série de quatre articles abordera les quatre mots de notre sigle :
Conseil, Architecture, Urbanisme et Environnement

1 Se nourrir sainement pour tous est un enjeu de société important.
La Vendée étant très agricole, de nombreux agriculteurs éleveurs et maraîchers développent des produits de qualité et privilégient la vente directe.
Les circuits courts, du producteur au consommateur, se multiplient sous forme soit de marchés de producteurs locaux, d’AMAP ou encore de vente directe.

3 Les documents d’urbanisme et la loi Grenelle II prennent en compte les trames vertes et bleues pour assurer des corridors écologiques et favoriser le maintien de la biodiversité.

En campagne comme en ville, le maintien et le renouvellement du maillage bocager ou la création de ceintures vertes à base d’essences locales peuvent devenir nourriciers en choisissant des fruits sauvages comestibles … Certains arbres peuvent être greffés avec de vieilles variétés mieux adaptées au changement climatique et plus résistantes aux maladies.

5 C’est pourquoi, il nous a paru important de numériser la plaquette «  le monde des fruits sauvages » conçue en 1989 pour la porter à connaissance à nouveau pour tout public.

Cette plaquette incite les enfants, citoyens de demain, à reconnaître des végétaux comestibles et toxiques qui poussent dans nos haies bocagères. Ce document a fait partie d’une valise pédagogique initiée par le Département en 1990.
Ce document, a été dessiné par Nathalie Chusseau alors stagiaire au CAUE.

Cette plaquette comporte trois parties :

  • La première fait un rappel sur la botanique des végétaux. Elle permet de comprendre comment les fleurs, butinées par nos insectes pollinisateurs si précieux, se transforment en fruits. Les dessins, illustrant cette métamorphose, favorisent la compréhension de la classification des fruits charnus, secs et «  faux fruits ».
  •  La deuxième partie illustre à la fois les fruits sauvages comestibles de nos haies mais aussi les fruits toxiques. Mais attention ! Si certains sont bons à croquer à pleines dents et font d’excellentes confitures, d’autres sont très toxiques. Cette liste n’est pas exhaustive mais permet de reconnaître ces végétaux qui constituent la plupart de notre maillage bocager ou nos lisières de boisements.
  • La troisième partie donne des idées d’exercices à compléter pour les enseignants pour inciter les enfants à découvrir ce monde sauvage.

Voici donc une invitation à reconnaître et récolter les fruits sauvages comestibles de nos campagnes pour les transformer en délicieux desserts ou confitures. Bonnes balades !

2 Pays, paysans, paysages sont intimement liés. La qualité des paysages a un impact fort sur la qualité de notre alimentation.

Nos paysages cultivés, construits par l’homme, sont toujours sous-tendus par l’économie. Le bocage, paysage dominant en Vendée, est intimement lié à l’élevage.

Le savoir-faire de techniques anciennes comme le plessage, la taille en têtard pour le bois de chauffage, le greffage du châtaignier est aujourd’hui optimisé. De tout temps, des arbres comestibles étaient plantés dans nos haies bocagères que ce soit le merisier, le néflier, le noisetier, le cormier mais aussi le poirier franc pour y greffer des arbres fruitiers. Dans le haut-bocage, le châtaignier sauvage était greffé pour améliorer le rendement et le goût. Aujourd’hui, dans le secteur de Pouzauges, certains agriculteurs souhaitent développer la culture de châtaigniers greffés locaux …

4 Par ses actions de sensibilisation multiples, le CAUE de la Vendée contribue à la qualité des paysages vendéens.

De nombreux documents et actions de sensibilisation ont été réalisés par le CAUE 85 depuis 40 ans :

  • les carnets «  que planter dans le littoral, les marais, la plaine, le bocage » pour favoriser la replantation d’essences champêtres dans nos paysages ruraux et péri-urbains,
  • Les affiches «  pommes et poires » réalisées en collaboration avec le lycée de Pétré pour valoriser les vieilles variétés,
  • Le développement et la co-construction de nombreux jardins familiaux et de jardins partagés en lien avec les habitants et les services municipaux,
  • Les formations sur la taille en têtard, le plessage menées auprès des agents techniques …
  • Une exposition sur «  le bocage des villes, bocage des champs », conçue en 2017 prêtée gratuitement qui fait le tour de la Vendée actuellement …
  • Des colloques et débat sur l’entretien du bocage mais aussi récemment sur le thème «  ville nourricière mythe ou réalité » qui a eu lieu le 4 décembre 2018.

Replanter les haies champêtres à base de fruitiers sauvages et greffés permettra d’optimiser les trames vertes prises en compte dans les PLU intercommunaux.
Que ce soit dans le paysage agricole ou dans nos bourgs, l’introduction de végétaux comestibles favorisera la biodiversité ordinaire tout en aiguisant nos papilles.

«  Ecoute l’arbre et la feuille,
La nature est une voix
Qui parle à qui se recueille
Et qui chante dans les bois »

Victor HUGO